D'amours

et d'exils

Un voyage en Méditerranée

 

•  Sandra Bessis, Voix, daff

•  Rachid Brahim-Djelloul, violon, voix

•  Jasko Ramic, accordéon

 

Durée du concert : 1h20 à 1h30.

Fiche technique et budget vous seront
communiqués sur demande.

 

Le concert peut également être présenté

dans une version avec quatre artistes sur scène.

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Avec d’Amours et d’exils, Sandra Bessis continue de creuser le sillon dans lequel elle s’est engagée il y a près de trente ans. Ici elle trace la route avec ses deux complices de longue date : Rachid Brahim-Djelloul au violon toujours, et à la voix aussi. Leurs deux voix se croisent, se rencontrent, tissent ensemble romances séfarades ou arabo-andalouses, mélodies grecques, puis s’écoutent et font écho l’une à l’autre. Jasko Ramic, lui, fait chanter son accordéon comme personne. Tantôt il lui arrache une plainte 
à faire pleurer un mort, tantôt il invite à une irrépressible danse, aux rythmes impairs chers aux Balkans. Toujours la Méditerranée, qui a plus d’un tour dans son sac et plus d’une histoire à raconter, d’une mélodie à fredonner, d’une langue à faire vibrer. Toujours l’amour, car de quoi parlent les chansons, hier comme toujours ? D’amours, sous toutes les formes que les hommes lui ont donné. Divin, courtois, profane, contrarié, passionné, maternel ou filial, exalté ou malheureux, violent ou apaisé, c’est l’amour que l’on chante. Et puis l’exil aussi, puisqu’autour de la Méditerranée sans cesse les hommes, les femmes, sont partis et revenus, parfois au gré de leur désirs de conquête, mais le plus souvent bousculés par l’histoire, contraints à reprendre la route, la mer, à refaire leur baluchon, et à espérer que les vents ne leur soient pas contraires, les frontières résolument fermées, les sentinelles trop vigilantes. Le concert commence sous le signe du Divin, échos du couvent de Las Huelgas, Cantiga de Santa Maria, chant d’accueil du Shabbat, évocation des 12e et 13e siècle espagnols, et s’achève quelque part dans la seconde moitié du 20e siècle, hommage amusé et tendre au cabaret oriental, dans un ensemble dont la familiarité poétique et musicale garde un parfum d’évidence. Entre les deux, le public voyage au rythme des chants grecs ou d’Asie mineure, des romances séfarades, arabo-andalouses ou kabyles, des thèmes ottomans ou tsiganes, d’une danse arménienne…

Paroles de femmes hors frontières, déambulations de l’extrême Occident au lointain Orient, échos du « Monde d’hier » qui nous renvoient

comme en miroir à celui d’aujourd’hui…

Sur scène, deux femmes et un homme. Une mise en espace simple. Deux lectrices et un musicien évoquent les mots, les tribulations, quelques fragments de la vie d’Annemarie Schwarzenbach et de Patti Smith.

Les lectrices s’invitent à leur côté : elles parlent, lisent, rêvassent un peu, l’une chante, l’autre pas… Elles convoquent tour à tour l’une ou l’autre de ces artistes qu’un bon demi-siècle et un océan séparent, deux femmes transfuges, deux natures hors du commun, libres avant toute chose : Annemarie S, l’écrivaine-journaliste parcourant le monde ou se perdant dans les cabarets du Berlin de l’entre-deux guerres, et Patti S, l’icône du rock, chanteuse-poète.

Elles mettent leurs pas dans les leurs.

A l’écoute de la musique des mots, l’homme, contrebassiste et chanteur, les accompagne dans ce voyage.

Il est aussi la jeunesse d’Annemarie, il a l’âge qu’elle avait quand la vie l’a quittée.

Pourquoi elles ? Au début elles étaient là, présentes sur ma table de chevet, et côtoyaient dans mon imaginaire des écrivains, des voyageurs, 
des poètes : Nicolas Bouvier, Rabindranath Tagore, Jean-François Billeter, Ella Maillart 
et quelques autres. Je furetais de l’un à l’autre, suivant le fil invisible qui les liait comme les perles d’un collier. Puis comme une évidence, ces deux-là 
se sont croisées et ne se sont plus quittées. C’était la ligne de départ, elles deux, et elles deux seules. Comment ces deux femmes si dissemblables, l’une ne parlant finalement que d’elle, l’autre  n’en parlant à peu près jamais, s’accordent-elles, à un demi-siècle de distance, pour toucher de façon très simple à l’universel, témoignant 
de l’expérience profonde, intime, la seule qui compte peut-être, en approchant de la ligne d’arrivée ? Leurs voix se font écho pour évoquer l’amour, 
la perte, la rencontre improbable avec leur part de rêve, avec l’écriture indispensable, avec la beauté et la cruauté du monde, elles disent leur intuition profonde de son unité, et témoignent de cette joie infime, toujours là, y compris derrière le masque de l’horreur. Sandra Bessis

Cordoue 21

Sur les traces de Séfarad

 

•  Sandra Bessis, voix

 

•  Rachid Brahim-Djelloul, violon

 

•  Jasko Ramic, accordéon

 

•  Noureddine Aliane, ‘oud, mandole

 

•  Yousef Zayed, percussions, bouzouk

 

Durée du concert : 1h30 environ, sans entracte.

Fiche technique et budget vous seront communiqués sur demande.

 

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La musique, comme un territoire…

L’esprit de Cordoue ? Cette Cordoue-là n’est plus depuis neuf ou dix siècles. Qu’en est-il pour nous de son souffle en ce début de 21e ?

Une musique à plusieurs voix, le goût de l’échange, la joie de s’accorder… Une intériorité aussi, un goût du divin, une aspiration et une fantaisie, un monde qui joue avec les limites, une fluidité. S’ancrer dans le présent, imaginer un futur. Comment rêver l’avenir, si nous perdons la trace de ce qui fut ?

Ce qui fut : quelques siècles sur la terre d’Espagne, une saveur, un esprit, une culture commune… Mythologie d’un lointain Âge d’or, rêve de grandeur. Les siècles qui nous en séparent ont fixé l’éternelle nostalgie de la convivencia, de l’harmonie des jardins de Grenade, nous faisant parfois oublier que l’on
s’y est aussi battu, pour des frontières, pour
le pouvoir, pour un Dieu, pour faire comme d’habitude... Au Moyen-Âge, l’on a beaucoup cheminé entre Orient et Espagne, Maghreb et pourtour de la Méditerranée. On a eu la passion des cartes, redécouvert et vu naître les plus grands philosophes, partagé sa foi, ses livres Saints, ses poètes et ses musiciens. À la Cour de Castille, juifs, chrétiens et musulmans ont participé ensemble à la composition des Cantigas de Santa Maria, et à Cordoue, des femmes ont écrit des poèmes, se sont adonnées à la philosophie.

Voix, voies de passage, musiques mixtes, au départ de Sefarad et d’el Andalus

Sefarad signifie Espagne en hébreu. Ce mot désigne les descendants des juifs expulsés d’Espagne en 1492 à la suite de la chute du Royaume de Grenade, dernier épisode de la reconquête chrétienne de la Péninsule Ibérique. Plus largement, on nomme ainsi les communautés juives du monde arabo-musulman, maghrébin notamment.

Les chants séfarades recouvrent ces deux définitions. Le répertoire judéo-espagnol d’abord, venu de l’Andalousie médiévale, transmis et enrichi de siècle en siècle par les communautés nées de cette diaspora, et plus largement, la musique judéo-arabe, profane ou liturgique.

En judéo-espagnol, en arabe ou en hébreu,
ces chants trouvent leur origine dans une histoire commune, celle de l’Espagne médiévale et
« multiculturelle », pour employer un terme qui n’avait pas cours à cette époque. De là, leur étroite parenté avec la musique arabo-andalouse  – et la musique médiévale – avec lesquelles ils partagent le corpus poétique et l’esthétique musicale, strictement modale, sauf pour certains chants, de facture plus récente, parfois influencés par la tonalité occidentale. Chaque chanteur interprète ainsi à partir de la source, l’enrichissant d’ornements et de mélismes propres à la tradition orientale.

Si les chants judéo-espagnols sont le point de départ du répertoire interprété ici, ils côtoient
des pièces arabo-andalouses ou judéo-arabes,
des improvisations et thèmes instrumentaux orientaux. Parfois, nous avons choisi de marier dans un même chant la poésie simple ou rude
des mélodies et chants populaires avec la délicatesse et la préciosité de la poésie arabo-andalouse médiévale, comme dans Morena me yaman ou Yedi Kulé, chantés à deux voix.

Musiques de la Méditerranée, hommage à ces villes-emblèmes de la coexistence entre communautés cousines, promenades imaginaires, depuis Cordoue ou Grenade, vers Salonique
et Istanbul, Tétouan ou Constantine. Célébration
à notre manière des noces de l’Orient et de l’Occident, du divin et du profane, des traditions populaire et savante, de jadis, hier et maintenant… Une des particularités de ces musiques ne se trouve-t-elle pas en effet dans ces croisements, cette mixité, cette « impureté » pourrions-nous dire, qui font sa richesse ? Car les séfarades, comme les tsiganes et les gitans, autres itinérants, se sont laissés imprégner, au cours de leurs déplacements, par les habitudes culturelles
et musicales de leurs terres d’accueil et d’exil, façonnant des formes multiples et restant cependant fidèlement attachés à la langue originelle.

Ce voyage musical autour de la Méditerranée est donc aussi un voyage dans le temps : certaines pièces prennent naissance dans l’Espagne du Moyen-Âge quand d’autres ont été composées
au cours du 20e siècle, dans un ensemble dont l’homogénéité et la cohérence poétique et musicale ne sont plus à démontrer.

 

Sandra Bessis

Le spectacle peut être produit en salle de concert, ou tout autre lieu susceptible d’accueillir des musiciens, espace extérieur compris. Selon les lieux et leur acoustique, le concert pourra être donné sans aucune sonorisation (églises, chapelles ou autres lieux à l’acoustique favorable) ou avec une amplification au plus près de l’acoustique naturelle.

Mare Nostrum

Histoires et chansons voyageuses

 

Concert-spectacle de proximité

Chez vous, à domicile, ou dans une église,
une grange, une bibliothèque, un petit théâtre…

 

•  Sandra Bessis, Conception et écriture

Voix, percussion, dulciluth

 

Durée du spectacle : 1 h 10 environ, sans entracte.

Fiche technique et budget vous seront communiqués
sur demande.

 

 

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Organiser

C’est à une évocation, une songerie auxquelles le spectateur est convié, au cours de ce spectacle musical  et poétique en trois tableaux, parlé, chanté.

3 tableaux mettent en scène, en voix, une femme qui laisse remonter en elle traces, ombres et parfums du Mare Nostrum, échos, romances et douleurs des exilés, et quelques figures de femmes.

Méditerranée à la longue histoire, mer qui rassemble, mer qui sépare, des temps anciens au feu brûlant d’aujourd’hui…

 

Depuis l’Espagne médiévale, façonnée par les trois grandes cultures monothéistes, depuis Cordoue, Grenade, le spectacle nous conduira sur les chemins qui bordent la Méditerranée, entre célébrations du Divin ou de l’amour courtois, romances séfarades et chants arabo-andalous. Au gré de quelques haltes, du Monastère de las Huelgas aux jardins de l’Alhambra, des terrasses d’Alger où les femmes se réunissent, aux tavernes de Salonique ou aux rues de Tunis…

Une rêverie, peut-être issue du sommeil d’un poète des temps anciens et d’une toute autre histoire,
Li Po, qui, son verre à la main, pose son regard goguenard et tranquille sur le monde qui va.

 

Depuis sa création, en mai 2015 en Bretagne, le spectacle a été accueilli une trentaine de fois, chez des particuliers, par des associations ou des festivals, à Paris et en région parisienne, à Toulouse, Montpellier, en régions Bretagne, Languedoc-Roussillon, Midi-Pyrénées, Rhône-Alpes, en Italie. Il a entre autres été invité à l’église de la Garde-Guérin (Lozère) dans le cadre des journées du Patrimoine 2015, à la Chapelle de Massals (Tarn), la maison des jeunes et de la Culture des Monts d’Alban, au théâtre de l’Epée de Bois, à la Cartoucherie de Vincennes, dans le cadre de l’édition 2016 du Printemps des poètes, à l’Alliance Française de Venise en novembre 2017, à Rome
en mai 2018, et dans quelques autres lieux, églises
et chapelles romanes, granges et bibliothèques…

Toute chose
au monde
m'est nouvelle

Lecture et musique

 

•  Choix et montage des textes :

    Sandra Bessis - Mireille Diaz-Florian

 

•  Lectrices :

    Sandra Bessis - Mireille Diaz-Florian

 

•  Accordéon : Jasko Ramic

 

Un spectacle d’environ 1h20, sans entracte.

 

Une lecture musicale, qui donne à entendre des textes d’Aimé Césaire, Mahmoud Darwich, Saint John Perse, Sophie Bessis, Nancy Huston, Leila Sebbar, Anna Seghers, Catherine Simon, et quelques chants de la Méditerranée.

Sur scène, deux femmes et un homme lisent, disent, chantent les voies, les voix de l’exil. L’une est écrivain, elle est « d’ici », elle est le lien, médiatrice entre le texte et l’expérience de cette drôle de liberté que confère la perte,

l’adieu aux anciens repères.

L’autre est diseuse, chanteuse, elle porte l’héritage de l’ailleurs, de l’autre, elle fait couple avec le musicien, dont l’accordéon tsigane vibre à l’unisson des poèmes, des récits, des textes lus ou dits.

Exil géographique, paroles de ceux que la vie, l’histoire, a déracinés, jetés au-dehors, qui fait écho à ce dedans, au coeur de l’aventure humaine, exilés que nous sommes toujours, d’un paradis, d’une source, d’une utopie, nostalgiques de l’intimité de nous-mêmes.

Les mots, les chants, les notes, surgissent pour dire la violence de la rupture, la douceur de la nostalgie, la beauté de l’attente.

 

Le spectacle peut être suivi d’un échange convivial avec le public, autour de la lecture et des textes

et musiques qui la composent.

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